Sciences humaines et sociales (SHS)
Objectifs
L'appellation Sciences Humaines et Sociales (SHS) regroupe plusieurs matières bien distinctes
les unes des autres: la sociologie, l'histoire, l'ethnologie, l'histoire, la géographie, la
psychologie, la philosophie etc.. Les étudiants qui vont dans ces sections aiment réfléchir
et avoir un esprit critique. Avec un bon niveau de culture générale, indispensable pour
comprendre les passerelles trans-disciplinaires, les étudiants se destinent ensuite
généralement à la recherche et/ou à l'enseignement. Mais cette filière aux multiples
facettes offre aussi d'autres possibilités après la fin des études.
Accès à la filière
Il faut être titulaire d'un bac général. Certaines facultés, surtout si elles ne sont pas de votre
secteur, prennent sur dossier.
Déroulement de la formation
Pour toutes les matières, la licence dure trois ans. Vient ensuite le master en deux ans,
puis le doctorant en trois ans.
En licence:
Difficile de décrire précisément ce qu'on y fait, car les matières sont toutes différentes
les unes des autres.
Première chose à savoir: pour les matières déjà enseignées au lycée, le bond est souvent
colossal. Les professeurs seront des spécialistes et iront beaucoup plus dans les détails.
De même, vous serez obligés de compléter vos cours par des lectures, et ce dans toutes les
sections. Vous serez amenés à le faire de plus en plus, et plus naturellement.
La plupart des enseignements sont très théoriques. Cependant, vous êtes amenés à réaliser
des études ou des TP en sociologie, en ethnologie, en géographie et en psychologie.
En master:
Il existe deux types de master: les master recherche et les master pro. On complète
généralement un master recherche avec un doctorat. Un master pro par contre a pour but
de professionnaliser les étudiants. Les stages y sont plus nombreux et vous pouvez vous
faire embaucher dès la fin de la formation.
On ne les connaît pas assez mais les passerelles sont nombreuses. Beaucoup d'universités
proposent en effet une "reconversion" à leurs étudiants. Ils sont ensuite beaucoup mieux
armés. Un exemple: l'université Paris 7 Diderot propose un master Recherche et
Professionnel : Sciences Sociales Appliquées aux Métiers des Etudes, du Conseil et
de l'Intervention (SSAMECI).
Une année de M1 commune à tous et ensuite 4 différents masters: un recherche et professionnel,
sociologie et Economie du Changement (SEC), et trois professionnels: Aménagement, animation et
développement Local (2ADL), Consultants et Chargés d'Etudes Socio-économiques (CCESE), Projets
Informatiques et Stratégie d'Entreprise (PISE).
Ouverte exclusivement aux étudiants ici des filières en SHS, elle permet par exemple de sortir
chef de projet sur Internet avec le master PISE dans l'animation du territoire avec le master
2ADL.
Que faire après?
Les deux principaux débouchés des sciences humaines et sociales sont la Recherche (à
l'université ou dans les laboratoires comme le CNRS ou l'EHESS) à condition d'aller
jusqu'au doctorat et/ou l'enseignement (agrég surtout) mais les postes sont de plus
en plus rares.
Certaines sections comme la géographie ou la psychologie offrent des métiers beaucoup
plus concrets en rapport avec leur domaine. Ce n'est que par là -ou presque- qu'on devient
géographe ou psychologue.
Des organismes proposent aussi d'allier recherche et professionnalité: les Argonautes
par exemple offrent une formation doctorale professionnelle. Il existe aussi des conventions
industrielles de formation par la recherche (Cifre) qui permettent aux étudiants de faire
leur doctorat pour une entreprise.
L'avenir de la filière
Les sciences humaines et sociales connaissent actuellement une crise profonde en France: les
filières (et les métiers) sont délaissés par les étudiants et les jeunes diplômés au profit des
formations professionnelles où l'on est à peu près sûr de trouver un emploi après. Ou bien les
étudiants français préfèrent partir à l'étranger (généralement anglo-saxonnes), dans les grandes
universités, où leur diplôme sera mieux reconnu socialement.
Il est vrai que les quotas d'enseignants ne font que diminuer année après année et que les
crédits alloués par l'Etat aux grands laboratoires de recherche n'augmentent pas autant que le
souhaiteraient les acteurs du milieu. Il est pour l'instant difficile de d'évaluer l'évolution
de la filière sur le long terme. Des associations regroupant principalement des chercheurs se
battent et tentent de faire valoir la plus-value des gens formés en sciences humaines: citons
l'exemple du très médiatique "Sauvons l'Université".
La filière est quelque peu "précarisée". Par conséquent, il est toujours préférable de coupler
votre licence avec une autre qui vous permettra de mieux "rebondir" par la suite. Beaucoup
d'élèves couplent la sociologie avec l'économie. D'autres apprennent une langue en plus de
l'Histoire (les cursus dépendent des Universités). Une autre technique: apprendre à se vendre!
Les entreprises ont toujours besoin de personnes capables de bien écrire et de mener des
réflexions, dans des postes allant du consultant au marketing (TNS Sofres par exemple).
En 2007, un groupe d'entreprises a lancé le projet Phenix. Il s'agit d'un partenariat
entre AXA, Coca-Cola Entreprise, Renault, Siemens, HSBC, Société Générale et l'Université
de Marne-la-Vallée. Objectif: ces sept entreprises se sont engagées à recruter en CDI près
de 70 étudiants de master 2 issus de filières comme les lettres, les sciences humaines ou
les sciences.
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