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La paysannerie au Moyen Age

La paysannerie de l’occident médiévale est un autre fondement de la société médiévale. Elle représente la base de la hiérarchie sociale de l’époque. C’est la paysannerie qui fait vivre la société et la porte. Les paysans forment la majorité de la population. Ils cultivent la terre du seigneur qui, en échange, doit assurer leur protection.

Au XIIème et XIIIème siècle, les campagnes se transforment et les conditions d’existence des paysans s’améliorent.

Comment la paysannerie s’inscrit-elle au sein de la société occidentale ?

1) Une paysannerie soumise

a) Différentes conditions

Tous les paysans n’ont pas la même condition. Les vilains sont des paysans libres et peuvent quitter la seigneurie où ils travaillent pour aller s’installer dans une autre.

Les serfs doivent, de génération en génération travailler la terre de leur seigneur. Ils n’ont pas le droit de se marier , exception faite du paiement d’une taxe. A leur mort, l’héritage revient au seigneur et non à leurs enfants.

b)Des corvées et de nombreux impôts

Le paysan doit effectuer gratuitement tous les travaux sur une partie de la seigneurie qui est la réserve. La réserve est la partie de la seigneurie dont la production revient entièrement au seigneur. En plus, le paysan doit entretenir les biens du seigneur , ce sont des corvées.

La tenure est la partie de la seigneurie confiée à un paysan par le seigneur en échange de nombreuses redevances. Sur cette tenure, le seigneur prélève le champart qui est la partie de la récolte du paysan réquisitionnée par le seigneur. Le paysan doit également fournir une partie des productions de son élevage. En plus de ces impôts en nature, il doit payer un impôt en argent : le cens.

Enfin le paysan est soumis financièrement à son seigneur par le fait que lorsqu’il utilise le moulin ou le four, c’est ce que l’on appelle le droit de ban qui assure une rentrée financière importante au seigneur.

La paysannerie est largement soumise au pouvoir du seigneur. Elle est grevée d’impôts et doit continuer à travailler les terres malgré les difficultés. Mais des transformations font jour.

2)Une paysannerie en transformation

a) Une surface cultivable qui augmente

A partir du XIème siècle, les conditions climatiques deviennent plus favorables à l’agriculture : les hivers sont moins rigoureux, les printemps et les étés sont moins humides. Les seigneurs encouragent le défrichement des forêts ou l’assèchement des marais.

Des chartes d’affranchissement attirent les paysans sur ces nouvelles surfaces cultivables en leur promettant un sort plus enviable. L’espoir de redevances moins élevées permet set attrait.

b) Des techniques qui évoluent

L’usage du fer pour travailler la terre se généralise. La charrue avec un soc à versoir remplace le plus souvent l’araire. Le soc à versoir est la partie métallique de la charrue qui permet de retourner la terre et d’enfouir les mauvaises herbes. Le moulin à vent apparaît également au XIIème siècle.

Toutes ces évolutions de techniques permet une hausse de rendement mais qui demeure toutefois limité.

La jachère n’est plus pratiquée qu’un an sur trois au lieu de deux auparavant. Les rendements augmentent mais suffisent tout juste à nourrir une population en constante augmentation jusqu’à la fin du XIIème siècle.

La paysannerie est bien le socle de la civilisation du monde occidental. Elle est soumise à de nombreux impôts, elle apparaît comme appauvrie par une seigneurie qui la protège mais qui lui fait payer le prix élevé de la protection.

La paysannerie connaît des évolutions techniques qui lui permet d’assurer un niveau de rendement un peu plus important afin de nourrir une population en augmentation.

La paysannerie assure aux seigneurs leur statut de dominateurs.

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