L’apogée et le déclin d’Athènes
Athènes est une cité majestueuse et réputée dans le mode grec ancien, elle est le modèle à suivre suivant
les auteurs de l’époque. Mais si son apogée ne fait nul doute est ce que cette cité est aussi puissante que
ce que l’on veut nous faire croire ? Car Athènes est une cité qui veut prédominer le monde grec mais d’autres
cités soit jalouses soit refusant de lui obéir se font entendre. Quels sont les impacts sur la cité ?
1 La puissance athénienne
a)Des guerres qui renforcent la puissance athénienne
Au début du Vème siècle avant notre ère, les Grecs d’Europe sont attaqués par les rois de Perse,
très puissant. Ces affrontement qui ont lieu s’appellent les guerres médiques. On admet un affrontement
en trois actes.
Les Grecs d’Asie se révoltent en 499 avant notre ère, aidés par les Athéniens contre les Perses,
qui écrasent la révolte en –494. La première guerre médique a lieu en –490, lorsque Darius , roi
de Perse, envoie une expédition pour punir les Athéniens. Les Athéniens sont vainqueurs à Marathon.
La deuxième guerre médique se déroule de 480 à 478 avant notre ère lorsque Xerxès, le successeur de
Darius, envahit la Grèce. Athènes est brûlée, mais les Athéniens et les autres Grecs s’unissent sous les
ordres des Spartiates et battent Xerxès à Salamine en –480 et à Platées en –479.
Les victoires prestigieuses confèrent à Athènes un rôle de premier plan malgré les déboires de la deuxième
guerre médique où Athènes est détruite.
b) L’empire athénien :tête de proue du monde grec ?
Forts de ces victoires, les athéniens organisent avec d’autres cités grecques une ligue de défense
contre les Perses : la ligue de Délos. En effet, les cités craignant le retour des Perses veulent s’unir
pour se protéger. Athènes se veut le tête de proue du monde Grec car c’est elle qui a vaincu une première
fois les Perses et qui lors de la seconde guerre a procuré à l’alliance grecque une flotte de 200 trières.
Ce sont des navires fins et maniables qui ont permis d’assurer la victoire maritime de Salamine.
Le principe de la Ligue de Délos est que les Athéniens fournissent une flotte et commandent ses alliés.
Les alliés en échange devaient payer pour l’entretien de la flotte un montant équivalent à 10 tonnes d’argent.
Le trésor ainsi réuni est déposé sur l’Acropole d’Athènes.
La ligue de Délos est sujet de débat entre historiens, mais depuis peu ils ont prouvé que cette ligue
connaissait un rôle mineur dans les relations entre cités contrairement à ce que l’on pensait. En effet,
les cités alliées même en temps de prospérité et donc de paix ne payaient pas leur du à Athènes, ce qui
montre la faiblesse du principe de la Ligue.
Des guerres vont renforcer la supériorité d’Athènes sur les autres cités, certes. Mais cette puissance
s’effrite et tend à s’affaiblir à la fin du Vème siècle.
2 Le déclin d’Athènes
a)Une guerre qui fragilise Athènes
En –431, une cité puissant et rivale d’Athènes : Sparte et ses alliées attaquent Athènes. Cette attaque
a pour but, la destruction d’Athènes. Cette guerre se nomme :guerre du Péloponnèse. L’issue de la guerre
est la victoire des Spartiates et de leurs alliés dont parmi eux : les perses, en –404. Ainsi, Sparte reprend
la place d’Athènes pour dominer le monde grec. Athènes face à l’union des autres cités n’a pu maintenir sa
domination.
b)La perception de ce déclin
Chez les auteurs grecs, la perception du déclin d’Athènes est présente. Ainsi, à l’exemple de Platon dans
son Ménéxène qui par sa citoyenneté athénienne a un parti pris évident. Platon, expose les moyens employés et
à quel prix les « ennemis » d’Athènes ont ils conquis la cité, selon lui. De sorte que « les autres Grecs en
vinrent à un tel degré de jalousie contre cette ville qu’ils eurent l’audace effrontée de négocier avec leur
plus mortel ennemi, le Grand Roi, et de rassembler contre notre ville , tous les Grecs et les Barbares ». Plus
loin, Platon rajoute : «Puis les Spartiates, lorsque nous fûmes abattus, se firent alors un devoir d’asservir
les autres Grecs ».
Platon a bien sûr tendance à exagérer ses propos mais le résultat est identique : Athènes a bien cédé sa
place de première cité grecque.
Athènes par les guerres médiques a su conforter sa victoire contre les Perses mais n’a pas su la capitaliser
pour la prolonger au IVème siècle avant notre ère.
Athènes connaît une apogée au cours du Vème siècle avant notre ère qu’elle tente de consolider
autour d’une ligue qui est, on le sait maintenant, factice. Cette ligue est le début de la démonstration
de l’effritement d’Athènes. En effet, Athènes ne parvient pas à s’imposer sur ses alliées qui ne paient pas
leur du. Sparte qui a été longtemps considérée comme la première rivale d’Athènes de part son implication dans
la guerre du Péloponnèse n’est pas isolée : Mycènes ou Thèbes sont également les rivales d’Athènes. Par conséquent,
le regard de l’historien évolue sur le déclin d’Athènes, il n’a pas été brutal comme les auteurs athéniens
souhaiteraient nous le faire croire. Ce déclin est lent mais ancien est perceptible à travers les sources
archéologiques récentes.
Mais au delà du monde grec, une autre ville de l’autre côté de la Méditerranée fait parler d’elle : Rome.
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