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Le discours argumentatif

1. Le discours argumentatif

Le discours argumentatif sert à défendre des idées, un point de vue et à persuader un locuteur qui pourrait être en désaccord en développant des arguments.

Pour être plus persuasif, l’énonciateur utilise souvent la 1ère personne du singulier, il s’implique ainsi complètement dans l’énoncé. Il peut également interpeller son locuteur en employant la 2ème personne du singulier ou du pluriel.

Généralement, le temps est le présent de l’indicatif.

L’énonciateur utilise beaucoup d’adverbes et de locutions adverbiales pour appuyer son argumentation : certainement, assurément, sans aucun doute, évidemment, il est certain que...

Chaque mot est soigneusement choisi afin d’être le plus persuasif possible.

2. Sa structure

Généralement, lediscours commence par une petite introduction qui sert d’entrée en matières.

Vient ensuite l’argumentation, le développement des idées. Celle-ci est souvent illustrée,appuyée par des exemples, l’énonciateur utilise fréquemment des figures de style comme la métaphore pour mieux persuader.

Il peut choisir de développer ses arguments en les confrontant avec ceux d’un interlocuteur imaginaire et ainsi, par divers procédés, démolir cette thèse adverse au profit de la sienne.

Pour terminer, la conclusion présente ce qu’il fallait démontrer (CQFD).

3. Exemple de discours argumentatif

« C’est à table que se sont construites les cultures, affinées les idées, prises les décisionspolitiques, célébrées les alliances, depuis qu’existe l’histoire. Otez aux Grecs leurs banquets, à Rome ses festins, à la bourgeoisie ses cuisiniers, vous n’aurez qu’une histoire squelettique à peine intelligible. Le fait est : les peuples affamés n’ont pas d’histoire. Sans doute est-ce le point qui fait défaut, dans ces célébrations érudites et joyeuses des ripailles : pas un mot sur les meurt-de-faim, sur ces millions d’hommes qui crèvent à présent moins bien que des bêtes, par l’incurie de tous. On dira que ce n’est pas le sujet, qu’on parle de la table et pas de la tombe, qu’il y eut toujours des gavés et des faméliques et qu’on ne va pas en faire une histoire… On aura tort. Car iln’y a pas moyen d’oublier, aujourd’hui, cet incompréhensible contraste entre le contentement des ventres pleins et la souffrance des mal-nourris. Un milliard trois cent millions d’hommes, à la fin de ce siècle, survivent et meurent avec moins de six francs par jour. La modernité transmet instantanément des images, multiplie les robots, accroît l’espérance de vie, mais demeureincapable de nourrir un homme sur quatre ! » Roger-Pol Droit

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